LEPETIT VIEUX DES BATIGNOLLES Écoute directe Téléchargement Biographie ou informations Émile Gaboriau (Saujon-en-Saintonge, le 9 novembre 1832 - Paris, 28 septembre 1873) est un écrivain français, considéré comme le père du roman policier. Son personnage, l'enquêteur Lecoq, a influencé Conan Doyle pour la création de Sherlock
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Chapitre1 LE PETIT VIEUX DES BATIGNOLLES de Émile Gaboriau, Chapitre 1 Chapitre 1 Lorsque j'achevais mes études pour devenir officier de santé - c'était le bon temps, j'avais vingt-trois ans - je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine.
LePetit Vieux des Batignolles. (Version Intégrale) Enregistrement : Audiocite.net. Publication : 2009-09-18. Genre: Policier / Thriller. Lu par Stanley. Livre audio de 1h55min. Fichier Mp3 de 105 Mo. 8799 - Téléchargements - Dernier décompte le
Résumé A Paris, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier. Mais Méchinet en a vu d'autres ! Assisté de Godeuil, un jeune étudiant en médecine, le policier émet quelques réserves sur cette culpabilité toute trouvée Commence alors une palpitante enquête
Elledormit là , au milieu des miettes du dîner. Et, toute la nuit, dans le sommeil écrasé des Coupeau, cuvant la fête, le chat d’une voisine qui avait profité d’une fenêtre ouverte, croqua les os de l’oie, acheva d’enterrer la bête, avec le petit bruit de ses dents fines. Chapitre suivant : VIII.
3Lors du bombardement de mai 1944, le Soleil compte à peu près 330 bâtiments. Sur ce total, 305 au minimum (soit 92 %) ont été construits avant 1914. Entre 1826 et 1914, le mouvement de la construction neuve (305 maisons) et des accroissements de construction (105 opérations enregistrées) se décompose en trois phases : deux phases de forte
imyK4V. Voyage au bout de la nuit de Céline Personnages principaux Arthur Ganate Ferdinand Bardamu La mère de Bardamu Princhard Mme Hérote Robinson Léon Lola Musyne Le sergent Branledore Roger Puta Jean Voireuse Le directeur de la compagnie Pordurière Tandernot L’homme du carocaro » Le lieutenant Grappa Alcide M Mischief Molly Bézin Bébert La tente à Bébert Parapine Le fils Henrouille La bru Henrouille La vieille Henrouille L’abbé Prostite Madelon Baryton Aimée Gustave Mandamour Sophie Résumé par chapitres Chapitre 1 Voyager est la seule chose utile, cela fait travailler l’imagination. Chapitre 2 Il dit que s’il n’en avait pas besoin pour vivre, il supprimerait tout. Le voyage » est le pire des livres. Il va être hué. Chapitre 3 Ferdinand et Arthur discutent de la vie, de la politique, de la guerre. Ferdinand s’engage, ça a l’air drôle ? Quand il veut partir, ils sont enfermés comme des rats ». Chapitre 4 C’est la guerre. Il ne sait même pas pourquoi ils se battent. Il dit que la guerre c’est moche. Son colonel est tué par un obus devant lui. Il retourne au campement, personne ne s’inquiète de cette mort. On se bat pour la nourriture. Chapitre 5 Un mois de guerre. L’espoir s’en va petit à petit Les gradés ont des exigences qu’on ne peut plus satisfaire au fur et à mesure de la guerre. Les villages et les forêts sont brulés. Chapitre 6 Bardamu est envoyé en éclaireur vers Noirceur voir si les Allemands y sont. Il rencontre Robin Léon qui est réserviste et qui, pour sauver sa peau, veut être fait prisonnier. Le maire de Noirceur les fait décamper par peur des représailles allemandes. Tous ne cherchent qu’à survivre. Chapitre 7 Rencontre avec Lola, il ne l’aime que pour le sexe, elle aime la guerre et lui ne comprend pas. Il était blessé, il avait peur d’y retourner, il est devenu fou à cause de la peur. Chapitre 8 Bardamu est dans un lycée transformé en hôpital pour les soldats en attente. Il n’y a que trois choix retourner au front, aller à l’asile ou mourir. Lola le quitte car il refuse la guerre, il est lâche. Rencontre avec Princhard qui est retourné au front et a disparu ». Chapitre 9 Il est transféré dans un autre hôpital. Musyne le fuit et finit par l’abandonner pour les riches. Il doit faire croire qu’il est patriote et qu’il retournerait bien au front s’il n’était pas malade. Le docteur Bestombes pense qu’il est sur la voie de la guérison. Il ne lui reste que sa mère. Chapitre 10 Leur héroïsme falsifié est fêté. Il est le héros » de vers récité à la Comédie Française. Branledore lui ravit les honneurs. Le poète aimerait jouer avec Bardamu. Celui-ci s’en va et rentre seul. Chapitre 11 retrouvailles avec un ancien collègue de travail Jean Voireuse. Ils veulent retourner chez leur ancien employeur qui les congédie gentiment. Voireuse a un plan, qui ne marche pas, pour faire de l’argent. Bardamu retrouve Robinson. Chapitre 12 Il s’embarque pour l’Afrique. Il est vu comme l’ennemi public n°1, car il a payé son voyage, par les militaires coloniaux. Il évite la bagarre » en jouant la carte du patriotisme avec le capitaine Frémizon. Il s’enfuit à la première escale. Chapitre 13 La vie à la colonie est dure. Il ne rêve que de repartir mais il lui faut d’abord travailler. Il s’est fait quelques amis. Chapitre 14 La vie à Togo est affreuse. Le lieutenant Grappa n’aime as réfléchir même pour rendre la justice le jeudi. Alcide est un homme qui fait du commerce illégal pour entretenir sa nièce qui vit en France. Bardamu va bientôt partir pour son magasin » Chapitre 15 L’homme qu’il remplace c’est Robinson, il en a peur. Il s’inquiète d’abord des affaires de la compagnie puis fait tout bruler pour partir loin. Faire confiance aux hommes, c’est déjà se faire tuer un peu. » Chapitre 16 Traversée de la foret, arrivée à San Tapeta dans un sale état. Il est vendu à une galère comme rameur. L’air de la mer lui fait du bien malgré une légère folie. Où sont-ils arrivés ? Chapitre 17 Ils sont en Amérique. Il fuit la galère et commence à travailler au port pour enlever les puces des immigrants. Il a une promotion et entre pour la première fois dans New-York. Il ne voit que les pauvres. Chapitre 18 Il est perdu dans New-York, il est entrainé malgré lui dans un grand hôtel où il réserve une chambre pour la nuit. Il n’arrive pas dormir alors il va au cinéma et arrive à s’endormir en rentrant car ses rêves comblent sa solitude. Chapitre 19 Il s’ennuie toujours. Il veut un peu de plaisir avec une serveuse mais on le jette dehors. Il dit que les hommes s’en foutent du sort des autres. Il aimerait retrouver Lola pour avoir de l’argent. Il espère aussi retrouver Robinson. Chapitre 20 Il retrouve Lola qui est riche, il arrive à lui soutirer 100 dollars. Cela le remotive. Il part pour Détroit afin de trouver du travail. Chapitre 21 Il travaille chez Ford où on lui dit qu’il ne doit as réfléchir car on le fait pour lui. Rencontre avec Molly, femme sincère qu’il regrette d’avoir quittée. Il revoit Robinson. Il continue à fuir, il retourne en France. Chapitre 22 Bardamu a fini ses études, il est médecin. Il est installé dans un petit village. Tout le monde profite de sa gentillesse pour ne pas payer. Même là , il ne peut pas penser c’est trop déprimant. Chapitre 23 Les Henrouille lui racontent leur pitoyable histoire. Ils espèrent qu’il fera interner la vieille mais celle-ci se défend et fait fuir Bardamu. Il n’aura pas les 1000 francs. Chapitre 24 Il est appelé pour une fille qui en est à son troisième avortement. Elle saigne énormément mais il ne fait rien, la mère ne veut pas de scandale. Il a honte de demander ses honoraires, il a l’impression de voler les pauvres. Il ne réagit plus à rien même quand il entend que la voisine se fait battre. Chapitre 25 Robinson est de retour. Pourquoi cela l’a-t’il autant bouleversé ? Il fait scandale dans une famille où il est pour un bébé. Pourquoi dit-il ne pas pouvoir quitter Rancy ? Chapitre 26 Bébert est très malade. Bardamu a tout tenté sans succès. Il va voir un spécialiste qui, à part lui raconter sa vie, ne l’aide pas. Chapitre 27 Il ne veut pas rentrer car il n’a pas de solution pour Bébert. Episode de la lecture de Montaigne et de la torture du cochon. Retour chez lui. Il ne sait pas comment va Bébert et se demande que faire. Chapitre 28 Mort de Bébert. Robinson est de retour dans les parages. Bardamu ne soigne personne. La vieille Henrouille se met à sortir. Robinson a préparé un sale coup pour tuer la vieille afin de toucher les sous des enfants. Chapitre 29 C’est la fête, souvenir de l’époque Lola ». Il soigne Séverine. Il est tard. Robinson n’a toujours pas abandonné son plan. Chapitre 30 Bardamu est appelé chez les Henrouille. Le piège s’est retourné contre Robinson. La vieille a survécu et n’a vraiment pas l’intention de mourir ni même de laisser faire sa bru. Chapitre 31 Les gens commencent à jaser. Robinson est dans un sale état. Il va être aveugle ? Evocation de souvenirs. Ils ont peur d’être dénoncés par les voisins. Chapitre 32 Bardamu a été désigné comme médecin d’un dispensaire de tuberculeux. Ça lui fait de l’argent. Tout le monde le dénigre malades comme confrères. Il a la visite d’un abbé. Que lui veut-il ? Chapitre 33 Le prêtre est embarqué dans la même galère que lui à propos de Robinson et des Henrouille. Ils ont une solution. Ils veulent envoyer la vieille et Robinson dans le midi. C’est à Bardamu de convaincre Robinson. Il reçoit 200 francs d’acompte. Chapitre 34 Il quitte Rancy sans rien dire à personne. Il suit la route des légumes ». Il retrouve Parapine. Il est embauché dans une troupe pour le Tarapout » un cinéma. Chapitre 35 Rencontre avec une nouvelle femme. Sa vie est catastrophique. Philosophie de l’amour. Chapitre 36 L’histoire de Robinson le tracasse. Il ne sait pas ce qui lui est arrivé. Il va chez les Henrouille pour avoir de ses nouvelles. Le vieux Henrouille est en train de mourir. Il se fâche avec la bru à propos d’un râtelier en or. Chapitre 37 L’abbé Protiste lui donne sa part et lui donne des nouvelles de Robinson qui va se marier avec Madelon. Il se rend à Toulouse pour le voir. Episode de la constipation. Il fait l’amour avec Madelon, future femme de Robinson. Chapitre 38 La vie à Toulouse est agréable. La vieille Henrouille gagne bien » sa vie. Robinson râle tout le temps. Bardamu doit rentrer, ses économies s’épuisent. Il donne des conseils à Madelon à propos de ses écarts de fidélité ». Chapitre 39 Madelon et Robinson le retiennent pour une dernière semaine. Episode de la péniche dans laquelle ils étaient invités car les hôtes étaient 13 à table. Madelon convainc Robinson de ne plus voir Bardamu. Chapitre 40 Alors qu’il fait ses valises, on l’appelle parce que la vieille Henrouille a eu un accident. A la place de s’y rendre, il va prendre son train. Chapitre 41 Grace à Parapine, il travaille pour Baryton dans un asile. Baryton l’aime bien car il n’est pas contrariant par contre il croit que Parapine va devenir fou. Chapitre 42 Première fois qu’une situation finie bien pour Bardamu Baryton, après de nombreux cours d’anglais, décide de lui laisser la tête de l’asile. En effet, il veut vivre et part donc vers l’Angleterre. Chapitre 43 Robinson est de retour, sans Madelon qu’il cherche à fuir. Baryton ne semble pas près de revenir. Bardamu se sent plus que jamais écouté du monde, il commence à s’éloigner de tout et de tous. Chapitre 44 Il sent le malheur arriver et en effet Madelon est de retour. Il la gifle. Chapitre 45 Il embauche Sophie comme infirmière. Il veut se réconcilier avec Madelon et Robinson, ils sont de nouveau ensemble ? Il suit les conseils de Sophie. Les retrouvailles se feront lors de la fête des Batignolles. Chapitre 46 Dispute avec Madelon. Rien ne la calme. Robinson ne veut pas partir avec elle, elle ne supporte pas ce refus. Elle lui tire deux balles dans le ventre. Il meurt peu après. Chapitre 47 Ils doivent faire un rapport sur la mort de Robinson. Bardamu espère avoir la force de mourir comme son ami.
Le petit vieux des Batignolles - E-book - Multi-format Emile Gaboriau 1832-1873 "Il y a de cela trois ou quatre mois, un homme d'une quarantaine d'années, correctement vêtu de noir, se présentait... Lire la suite 1,99 € E-book - Multi-format Poche En stock 3,90 € Actuellement indisponible 6,30 € Actuellement indisponible 7,00 € Ebook Téléchargement immédiat 3,49 € Téléchargement immédiat 3,49 € Téléchargement immédiat 2,99 € Téléchargement immédiat 0,00 € Grand format Expédié sous 2 à 4 semaines 18,40 € Actuellement indisponible 10,67 € Vous pouvez lire cet ebook sur les supports de lecture suivants Téléchargement immédiat Dès validation de votre commande Offrir maintenant Ou planifier dans votre panier Emile Gaboriau 1832-1873 "Il y a de cela trois ou quatre mois, un homme d'une quarantaine d'années, correctement vêtu de noir, se présentait aux bureaux de rédaction du Petit Journal. Il apportait un manuscrit d'une écriture à faire pâmer d'aise l'illustre Brard, le prince des calligraphes. - Je repasserai, nous dit-il, dans une quinzaine, savoir ce que vous pensez de mon travail. Religieusement le manuscrit fut placé dans le carton des ouvrages à lire, » personne n'ayant eu la curiosité d'en dénouer la ficelle... Et le temps passa... Je dois ajouter qu'on dépose beaucoup de manuscrits au Petit Journal, et que l'emploi de lecteur n'y est pas une sinécure. Le monsieur, cependant, ne reparut pas, et on l'avait oublié, quand un matin celui de nos collaborateurs qui est chargé des lectures, nous arriva tout émoustillé. - Par ma foi ! s'écria-t-il en entrant, je viens de lire quelque chose de véritablement extraordinaire..." A Paris, dans le quartier des Batignolles, un "petit vieux" est retrouvé assassiné. Méchinet, agent de la sûreté, se lance sur la piste du ou des meurtriers ; Godeuil, son voisin et étudiant en médecine, s'associe à lui dans cette enquête... Court roman suivi de 5 nouvelles "Bonheur passe richesse" - "la soutane de Nessus" - "Une disparition" - "Maudite maison" - "Casta vixit" Date de parution 06/02/2020 Editeur ISBN 978-2-37463-591-0 EAN 9782374635910 Format Multi-format Caractéristiques du format Mobipocket Protection num. pas de protection Caractéristiques du format ePub Protection num. pas de protection Caractéristiques du format Streaming Protection num. pas de protection Caractéristiques du format PDF Protection num. pas de protection Biographie d'Emile Gaboriau Émile Gaboriau Saujon 1832-Paris 1873 fut hussard en Afrique, chef d'écurie et s'engagea dans la cavalerie avant de s'installer à Paris. Il y devient le secrétaire de Paul Féval qui lui fait découvrir le journalisme. Il publie son premier roman, L'Affaire Lerouge, en 1866. Le succès est tel qu'il est engagé comme feuilletoniste au Petit Journal. Emile Gaboriau est considéré comme le père du roman policier français.
À Paris, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier. Mais Méchinet en a vu d'autres ! Assisté de Godeuil, un jeune étudiant en médecine, le policier émet quelques réserves sur cette culpabilité toute trouvée... Commence alors une palpitante enquête pour réfuter l'évidence indice après indice, la vérité se fait jour, tandis que le suspect s'obstine à revendiquer le crime. Référence 9782081277922 En stock 2 Livres Date de disponibilité 2012-04-21
apoplexy. Chapitre 1 Lorsque j’achevais mes études pour devenir officier de santé – c’était le bon temps, j’avais vingt-trois ans – je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine. J’avais là , pour trente francs par mois, service compris, une chambre meublée qui en vaudrait bien cent aujourd’hui ; si vaste que je passais très aisément les manches de mon paletot sans ouvrir la fenêtre. Sortant de bon matin pour suivre les visites de mon hôpital, rentrant fort tard parce que le café Leroy avait pour moi d’irrésistibles attraits, c’est à peine si je connaissais de vue les locataires de ma maison, gens paisibles tous, rentiers ou petits commerçants. Il en est un, cependant, avec qui, peu à peu, je finis par me lier. C’était un homme de taille moyenne, à physionomie insignifiante, toujours scrupuleusement rasé, et qu’on appelait, gros comme le bras, monsieur Méchinet. Le portier le traitait avec une considération toute particulière, et ne manquait jamais, quand il passait devant sa loge, de retirer vivement sa casquette. L’appartement de monsieur Méchinet ouvrant sur mon palier, juste en face de la porte de ma chambre, nous nous étions à diverses reprises trouvés nez à nez. En ces occasions, nous avions l’habitude de nous saluer. Un soir, il entra chez moi me demander quelques allumettes ; une nuit, je lui empruntai du tabac ; un matin, il nous arriva de sortir en même temps et de marcher côte à côte un bout de chemin en causant… Telles furent nos premières relations. Sans être ni curieux ni défiant – on ne l’est pas à l’âge que j’avais alors – on aime à savoir à quoi s’en tenir sur le compte des gens avec lesquels on se lie. J’en vins donc naturellement, non pas à observer l’existence de mon voisin, mais à m’occuper de ses faits et gestes. Il était marié, et madame Caroline Méchinet, blonde et blanche, petite, rieuse et dodue, paraissait adorer son mari. Mais la conduite de ce mari n’en était pas plus régulière. Fréquemment il décampait avant le jour et souvent le soleil était levé quand je l’entendais regagner son domicile. Parfois il disparaissait des semaines entières… Que la jolie petite madame Méchinet tolérât cela, voilà ce que je ne pouvais concevoir. Intrigué, je pensai que notre portier, bavard d’ordinaire comme une pie, me donnerait quelques éclaircissements. Erreur !… À peine avais-je prononcé le nom de Méchinet qu’il m’envoya promener de la belle façon, me disant, en roulant de gros yeux, qu’il n’était pas dans ses habitudes de moucharder » ses locataires. Cet accueil redoubla si bien ma curiosité que, bannissant toute vergogne, je m’attachai à épier mon voisin. Alors, je découvris des choses qui me parurent énormes. Une fois, je le vis rentrer habillé à la dernière mode, la boutonnière endimanchée de cinq ou six décorations ; le surlendemain, je l’aperçus dans l’escalier vêtu d’une blouse sordide et coiffé d’un haillon de drap qui lui donnait une mine sinistre. Et ce n’est pas tout. Par une belle après-midi, comme il sortait, je vis sa femme l’accompagner jusqu’au seuil de leur appartement, et là l’embrasser avec passion, en disant – Je t’en supplie, Méchinet, sois prudent, songe à ta petite femme ! Sois prudent !… Pourquoi ?… À quel propos ? Qu’est-ce que cela signifiait ?… La femme était donc complice !… Ma stupeur ne devait pas tarder à redoubler. Une nuit, je dormais profondément, quand soudain on frappa à ma porte à coups précipités. Je me lève, j’ouvre… Monsieur Méchinet entre, ou plutôt se précipite chez moi, les vêtements en désordre et déchirés, la cravate et le devant de sa chemise arrachés, la tête nue, le visage tout en sang… – Qu’arrive-t-il ? m’écriai-je épouvanté. Mais lui, me faisant signe de me taire – Plus bas !… dit-il, on pourrait vous entendre… Ce n’est peut-être rien quoique je souffre diablement… Je me suis dit que vous, étudiant en médecine, vous sauriez sans doute me soigner cela… Sans mot dire, je le fis asseoir, et je me hâtai de l’examiner et de lui donner les soins nécessaires. Encore qu’il y eût eu une grande effusion de sang, la blessure était légère… Ce n’était, à vrai dire, qu’une éraflure superficielle partant de l’oreille gauche et s’arrêtant à la commissure des lèvres. Le pansement terminé – Allons, me voilà encore sain et sauf pour cette fois, me dit monsieur Méchinet. Mille remerciements, cher monsieur Godeuil. Surtout, de grâce, ne parlez à personne de ce petit accident, et… bonne nuit. Bonne nuit !… Je songeais bien à dormir, vraiment ! Quand je me rappelle tout ce qu’il me passa par la cervelle d’hypothèses saugrenues et d’imaginations romanesques, je ne puis m’empêcher de rire. Monsieur Méchinet prenait dans mon esprit des proportions fantastiques. Lui, le lendemain, vint tranquillement me remercier encore et m’invita à dîner. Si j’étais tout yeux et tout oreilles en pénétrant dans l’intérieur de mes voisins,
FRANCE 2 TÉLÉFILM UNE ADAPTATION TRUCULENTE DU ROMAN POLICIER D'ÉMILE GABORIAU Qui a tué le petit vieux des Batignolles, M. Pigoreau, ancien coiffeur de belle renommée ? Même si la victime a eu le temps, avant de mourir, d'inscrire de sa main ensanglantée le nom de son assassin sur le parquet, l'affaire n'est pas aussi simple que le laissent supposer les indices et les aveux du soi-disant coupable. Méchinet Pierre Arditi, commissaire à la truculence débonnaire, sent bien, par intuition, que tout cela n'est que comédie. Flanqué de Godeuil Manuel Le Lièvre, un étudiant en médecine qui se prend au jeu par hasard et curiosité, Méchinet mène l'enquête, défie les apparences, déjoue les pièges. C'est qu'avec cet air de ne pas y toucher il a l'art et la manière de faire parler les gens ! Adapté du roman éponyme d'Emile Gaboriau, écrivain qui a donné au genre policier ses lettres de noblesse, Le Petit Vieux des Batignolles restitue avec bonheur le climat du Paris du XIXe siècle dans lequel l'auteur a campé son enquête. De même que Pierre Arditi et Manuel Le Lièvre interprètent à merveille l'archétype du duo bon enfant - l'inspecteur et son petit médecin dans une relation de maître à élève -, qui inspira plus tard Conan Doyle pour son Sherlock Holmes et son docteur Watson. BONS VIVANTS ET BLAGUEURS Claude Chabrol a visiblement pris beaucoup de plaisir à se glisser dans cet univers primesautier et coquin, aux accents populaires généreusement alimentés par une bande-son qui fait la part belle aux morceaux d'opérettes Offenbach et aux chansons paillardes. Mieux, le réalisateur a sans conteste trouvé, dans ce climat familier ainsi que dans ces personnages bons vivants et blagueurs, le terrain idéal pour exprimer ses propres penchants. Chers à Chabrol c'est connu !, les repas occupent ainsi une place importante dans le film. Ils sont à la fois moments de pause propices à la réflexion et à la discussion et instants cruels pour l'inspecteur qui, au régime, doit renoncer aux bons petits plats de son épouse. Ce qui fait l'objet d'une blague récurrente qu'on se plaît à attendre chaque fois que M. et Mme Méchinet Sophie Artur passent à table. Cinquième adaptation de la première série "Au siècle de Maupassant, contes et nouvelles de grands auteurs du XIXe siècle" que dirigent pour France 2 Gérard Jourd'hui et Jacques Santamaria, Le Petit Vieux des Batignolles sera suivi de Pour une nuit d'amour de Zola, Boubouroche de Courteline, Les Trois Messes basses de Daudet. Tandis qu'une deuxième saison est déjà en préparation avec au programme du Georges Feydau et du Gaston Leroux, entre autres. Claude Chabrol France, 2009, 60 min.. Avec Pierre Arditi, Manuel Le Lièvre, Bernard Blancan, Isabelle Renauld. V. Ca. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
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